Entrevue par Jeff Schmuck
Traduction par Jean-Denis Caron
J'ai entendu dire que tu t'es blessé dernièrement.
Oui, je me suis cassé la clavicule et j'ai perdu conscience pendant un
bon bout à Squaw Valley. Nous étions en tournage là-bas pour Skullcandy
et Level 1 et nous sautions une série de sauts que la station avait
construite pour nous. C'était venteux depuis déjà quelques jours, donc
nous étions un peu tous là à attendre pour sauter le gros "stepdown" de
90 pieds, qui était en quelque sorte le module qui nous intéressait le
plus à essayer. C'est au dernier jour que le vent s'est calmé un peu,
assez pour que nous tentions notre chance de le sauter. Alors, j'ai
jugé et estimé ma vitesse pour ensuite l'essayer. J'ai atterri à
environ 30 pieds plus bas, ce qui n'était pas si mal, car le saut avait
un atterrissage assez long pour faire des distances de 120 pieds à 130
pieds et rester dans une zone confortable. Il ne me restait qu'à mettre
mon casque avant de faire une session sauf que le vent a recommencé à
souffler. Nous avons donc décidé de descendre plus bas pour voir si
nous ne pourrions pas capturer quelques séquences pendant que nous
attendions que le vent se calme un peu. Et pendant la descente, je
changeais de bords et je tournais en rond à une vitesse de même pas 4
kilomètres à l'heure, c'est ce qu'on dit, car je ne me rappelle de
rien, que j'ai accroché sur une carre, et j'ai cogné solidement ma tête
et l'épaule au sol. Ce qui m'a donné une bonne commotion et une
clavicule cassée.
Alors, comment cette blessure va affecter tes plans pour l'été et le peu du reste de la saison?
Et bien, ça ne devrait pas vraiment affecter mon été, mais
définitivement, ça met un terme à ma saison. Ce qui est une misère
parce qu'il me restait encore bien des choses que je voulais faire, du
genre filmer avec Level 1 à Copper. Et j'avais aussi d'autres modules
et places dans ma mire, mais malheureusement je ne vais pas avoir la
chance de faire aucune de ces choses, car la saison se termine très
bientôt. Mais, toute cette histoire ne me dérange pas tant que ça, car
cette blessure arrive au meilleur moment duquel une blessure pouvait
survenir dans la saison. Et je reste très motivé et je serai remis sur
pieds pour skier à la première session de Windells cet été.
Vas-tu être entraîneur à Windells cet été?
Ouais, je vais être là pour tout l'été et je vais probablement
entraîner en intermittence, du genre, que je vais prendre des sessions
de congé ici et là pour pouvoir skier et faire un peu de tournage, car
je crois que Berman veut y être pour quelques jours afin de filmer.
photo: Ryan Gertken
Comment fut ta saison, à part la fin, vu que ça semble sur le sujet?
Tu sais quoi, ce fut génial. J'ai eu énormément de plaisir. J'ai
commencé très tôt, autant que c'est terrible d'être blessé et d'avoir
la saison raccourcie, l'année fut longue et amusante. J'ai voyagé pas
mal et je suis allé à beaucoup de places où je n'étais jamais allé
avant. J'ai traversé l'océan pour faire l'Europe et je suis allé en
Suisse pour la première fois, j'ai aussi participé aux US Open pour la
première fois, tant bien que ça peut sembler bizarre. Et j'ai fait
presque toutes les compétitions majeures et j'ai aussi voyagé pour
tourner des segments. Donc, j'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à
différentes places.photo: cko
Pour qui as-tu filmé cette année?
Level 1, Field Productions et 4bi9 Media. J'ai quand même réussi à
faire de bonnes choses, et avec tout le monde, je pense aussi que je
vais avoir une section complète avec les 3 compagnies de production.Comment vont les choses avec Amplid?
Ça va bien. Je suis super content des skis, de la compagnie et des gens
qui gèrent la compagnie. C'est une entreprise qui est plus petite que
la normale et qui n'a pas plus un gros nom, ni le gros budget et tout
le reste, mais c'est super bien d'être capable de connaître les gens
qui sont propriétaires et qui opèrent dans la compagnie. Et c'est bien
d'avoir la chance de pouvoir influencer des choses qui ont un rapport à
ce qui arrive et ce qui va arriver avec les skis. Ou à propos de la
production, dans le sens de laquelle la compagnie est mise en marché,
ce genre de choses. C'est vraiment un petit groupe qui se tient et je
suis super content de tout ce qui arrive avec moi pour finalement voir
les choses se refléter sur la marque. Et je planifie de rester avec eux
donc je fais mon possible pour les aider à se faire un nom aux USA.
photo: ckoTu es sans doute l'un des
ou sinon, le skieur le plus aimé sur NS en ce moment. Comment cela
affecte-t-il ton humeur d'avoir autant de jeunes qui ont du respect
pour toi?
C'est fantastique. Je suis super content de voir combien de jeunes
aiment ce que je fais et qu'ils aiment mon ski. Je ne pourrais les
remercier suffisamment parce que c'est un encouragement incroyage qui
me pousse à continuer à faire ce que je fais et ça me motive énormément
à skier. C'est la meilleure stimulation que je ne pourrais pas avoir et
ça me fait sentir que ce que je fais a une signification dans un
certain sens et c'est un bon sentiment.
Parlant de NS, veux-tu
donner ton avis sur la récente controverse qui entoure le vidéo de
Jiberish où plusieurs jeunes t'ont accusés, Adam Delorme, Mike Hornbeck
et Jon Brogan d'essayer trop fort d'exploser à l'atterrissage?
(rires) Ouais, je vais donner mon avis là dessus. Tu sais, l'objectif
principal de ce vidéo qu'on s'était donné pendant qu'on le fesait à
Breck était de faire un montage qui allait contenir des passes avec un
style qui pourrait porter à la controverse. Tu sais, avec beaucoup de
"afterbang" ou des atterrissages du même genre. Alors, mon opinion sur
l'histoire c'est juste que nous tentions d'avoir du plaisir. Nous
avions beaucoup de bon temps à faire ça là bas ensemble et ces quelques
jours font parti de mes meilleurs jours de parc de la saison. Être là
dehors avec mes amis, faire un peu de tournage sans pression et juste
s'amuser dans le parc en essayant de faire les passes avec le plus de
style possible. Ou simplement à faire des trucs absurdes. Tu sais,
j'aime vraiment les atterrissages contrôlés, avec aucuns mouvements, ce
qui démontre quand exactement tu termines la passe. Et peu importe
comment tu veux appeler ça, que ce soit "afterbang" ou "ride-away",
tout est juste à propos du style personnel. Et tant que t'essaies de
faire de quoi de différent et que ça regarde fluide et que tu t'amuses
alors tout le pouvoir est à toi.
sequence: ckoOuais, à ta place je ne
laisserais pas trop cette histoire-là te déranger. La saison est
terminée et maintenant tout le monde est frustré parce qu'ils ne
peuvent plus skier. Alors, ils sont un peu à cran, ce qui fait que la
haine est toujours forte à ce temps-ci de l'année sur le site.
Ouais, je comprends, et en particulier pour tous les jeunes de la côte
Est. Ce qui était exactement dans la situation dans laquelle j'étais il
y a pas longtemps. Tu sais, ils voient des vidéos provenant de places
comme Breck où les gens peuvent encore skier de superbes parcs à ce
temps-ci de l'année. Ce n'est pas très difficile d'être un peu jaloux
et en colère. Et je sais comment c'est, car j'avais l'habitude de
détester ça quand je vivais sur la côte Est. Le ski ne dure que de 4 à
5 mois par années et ensuite tu ne peux pas vraiment te sortir le ski
de la tête. Alors, tu te retrouves tout le temps sur Newschoolers à
regarder toutes ces vidées de ceux qui peuvent encore skier et qui ont
du bon temps quand toi ta saison est terminée. C'est difficile,
crois-moi, je sais de quoi je parle.
photo: Felix Rioux
Ayant la côte Est sur le sujet, peux-tu donner à tout le monde un peu d'information à propos de ton passé là bas.
Et bien, je suis originaire de Pittsburgh, Pennsylvania. Pendant ma
jeunesse, je skiais sur la côte Est, majoritairement en Pennsylvania et
au Maryland. La montagne où j'ai passé ma jeunesse s'appelle Wisp et je
skiais là bas environ 2 fois par semaines, j'attaquais les fins de
semaine, et ce fut le cas durant tout mon école primaire. Un peu plus
tard, lorsque j'étais au secondaire j'ai voyagé un peu ici et là à
travers la côte, au Vermont, et j'ai skié aux alentours. Sauf que ce
n'est pas avant d'avoir bougé vers l'Utah, au commencement de la saison
2006-2007, que j'ai appris à skier de façon légitime.Alors comment est-ce que tu est devenu si bon aussi vite?
(rires) Tu sais, je ne sais pas. J'ai toujours été pas mal correct en
"rails" à cause que j'en ai skié énormément dans l'Est. Juste faire des
tours dans le parc à skier ces trucs "rails, rails, rails, boxes,
boxes, boxes, boxes". Et quand j'ai déménagé dans l'Utah je n'avais que
2 jours d'écoles par semaine donc j'avais 5 jours par semaines pour
skier, j'étais presque tout le temps en train de faire le parcours de
Parc City sans arrêt de 9 à 4 heures, 5 jours par semaine. Et j'ai
tranquillement été de plus en plus confortable dans le parc. J'avais
tellement tout le temps du plaisir à skier que j'ai commencé à
m'encourager, à essayer de nouvelles choses, et j'en suis même venu au
point que j'essayais intensément d'apprendre quelque chose de nouveau à
chaque jour que je sortais skier. Et ça fait que j'avais encore plus de
plaisir à skier. C'est super apprendre quelque chose de nouveau, ou
améliorer quelque chose qui est déjà appris, ou expérimenter des trucs.
J'ai un TDAH (trouble de l'attention et de l'hyperactivité) quand il
s'agit de skier, je dois toujours skier ou faire de quoi ou travailler
sûr de quoi. Donc j'imagine que d'avoir skié le plus que je pouvais est
ce qui a fait que j'ai pu progresser aussi rapidement.
photo: cko
Une grande part de ta
gloire provient du fait que tu fais beaucoup de passes qui sont
nouvelles, différentes et uniques que personne ne fait. Est-ce que
c'est ta source de motivation que d'être innovateur et d'essayer de
nouvelles choses?
Ouais, je dirais ça. J'adore essayer de nouvelles choses et je pense
toujours à de nouvelles façons de faire des passes ou des "grabs" ou
des combos ou un nouveau type de style. J'essaie de prendre un peu de
tout de ce que je vois chez les autres skieurs que j'aime et d'y faire
de quoi d'unique à moi avec. Je suis un grand fan de skieurs différents
et de les regarder m'encourage beaucoup à essayer de nouvelles et
uniques passes.
Par qui est-ce que tu es influencé?
Par beaucoup de monde. À peu près tous les jeunes avec qui je skie avec
ici en Utah, ils font toujours des choses que j'aime bien, et côté
populaire, j'aime beaucoup ce que Henrik fait ces jours-ci. Il est
jeune et il détruit et nous avons toujours du bon temps à skier
ensemble. Mickael, même s’il ne skie beaucoup aujourd'hui. Et tous les
gars de Level 1, comme Vanular, Rainville, Hornbeck et les Sean. J'aime
beaucoup, beaucoup les trucs qu'ils font et j'adore les regarder skier.
Est-ce qu'il y a d'autres personnes avec qui tu n'as pas encore skié avec et que tu aimerais le faire?
C'est une bonne question, parce que l'année passée j'ai eu assez de
chance pour skier avec la pluspart des skieurs dont j'ai beaucoup de
respect pour eux depuis plusieurs années. Sinon je dirais Mickael.
J'aimerais beaucoup skier avec lui. Il était blessé au European Open en
Suisse, alors il n'a pas pu faire la compétition ou faire n'importe
quoi d'autre. Ce qui est une misère, car j'aurais beaucoup aimé avoir
l'opportunité de juste skier tranquille dans les alentours avec lui.
Parce que c'est quand même un peu lui le maître Jedi du style bien
fluide des vieux jours (rires).
photo: Felix Rioux
J'ai entendu une rumeur des
frères Martini que tu détestais faire du ski de poudre et que je
devrais te poser la question à ce propos.
(rires) Ce n'est pas que je n'aime pas ça. J'aime ça sortir avec mes
amis pour faire de la poudreuse fraîche quand elle vient de tomber et
j'ai beaucoup de plaisir à en faire. Mais, il y a ce quelque chose à
propos du BC, avoir à monter la montagne, travailler avec beaucoup
d'efforts pour chaque descente, ce qui fait que ça ne fonctionne juste
pas avec moi en ce moment. En fait, je laisse ça pour plus tard. Je
garde en tête que je vais en faire quand je serai plus vieux, quand mon
corps sera un peu plus battu qu'en ce moment. Parce que pour être franc
avec toi, j'ai juste trop de plaisir à skier le parc en ce moment avec
mes amis à apprendre de nouveaux trucs. Et j'ai le sentiment qu'il me
reste encore plein de choses à faire dans le parc et sur les "rails" et
je veux juste focusser sur ça pendant que je suis jeune. Donc je ne
dirais pas que je déteste ça, bien que c'est la farce que je fais avec
quelques un de mes amis...(rires) Mais j'imagine que le BC n'est juste
pas assez rapide pour moi, parce que comme je le disais, j'ai ce
trouble de l'hyperactivité et j'aime à bouger tout le temps. J'aime
faire des choses qui sont à l'opposé que de rester à attendre aux à
l'entour. Je veux dire, j'en fais pareil et il va y avoir des sauts de
BC dans mes segments vidéo de cette année. Mais, pour maintenant, je
préfère avoir un bon montage qui contient de tout et je laisse pour
plus tard le BC comme but principal. Donc je vais définitivement
revenir au BC dans quelques années et y mettre plus d'efforts. Et
j'anticipe à le faire. Car j'ai beaucoup de respect pour pour ceux qui
ont des segments complets de BC, tout le temps et les efforts qu'ils y
consacrent. Donc, je ne veux pas laisser l'impression que je déteste
ça, parce que je comprends très bien que ça prend énormément d'efforts,
d'engagement, de travail et de temps d'attente pour assembler un bon
segment de BC. Mais parce que je suis trop anxieux et impatient et je
veux tellement skier que je ne me sens pas suffisamment dédié à ce
stade dans ma vie et dans ma carrière pour faire un bon segment de BC.
Très bien. Alors, dans le ski et dans l'industrie en tant que tout, qu'est-ce que t'apprécies le plus en ce moment?
Je dirais, le fait que le sport a évolué et qu'il continue d'évoluer et
que l'industrie a commencé à être plus réceptive envers ce mouvement.
Ça devient plus gros, le monde commence à faire un peu plus d'argent,
il y a une meilleure distribution, il y a plus de compagnies qui font
des vidéos, il y a de nouvelles compagnies de ski à chaque année et il
y a plus de compétitions. À chaque année il semble qu'il y a une
nouvelle compétition qui est tellement mieux que les autres, du genre
le North American Open, à laquelle Jon et Simon y ont fait du beau
travail. Donc, je dirais que je suis très content des améliorations qui
sont apparentes dans l'industrie. Parce que c'est bien que notre sport
soit petit et que tout le monde se connaisse et que c'est facile d'être
en plein milieu de ça. Mais c'est aussi génial d'avoir un sport en
croissance et d'avoir un peu plus d'argent investi dans l'industrie
pour rendre le sport plus populaire.
Génial. Et de l'autre côté, sur quoi t'es le moins content en ce moment?
Le fait que je ne peux pas skier le "halfpipe" aussi bien que tous les
autres (rires). Il y a tellement d'argent dans le "halfpipe" en ce
moment que c'est pour pour cette raison que j'aimerais me diriger un
peu plus vers cette direction que la discipline du "slopestyle". Ça me
donne l'impression que je devrais arrêter de skier le "slope" et le
parc pour m'entraîner comme un fou dans le "halfpipe". Parce que ça
semble super plaisant et qu'il y a énormément de compétitions et une
tonne d'argent.
photo: Ryan Gertken
Quelle importance a
l'argent pour toi, en tant que skieur qui tente de percer? Parce
qu'énormément d'athlètes semblent totalement satisfaits de simplement
pouvoir skier et d'obtenir du matériel gratuit, sinon de voyager. Quand
d'un autre côté il y en a qui sont beaucoup plus focussé sur le côté
financier des choses. Lequel est le plus important pour toi?
Bien, la chose la plus importante pour moi c'est de pouvoir skier le
plus souvent. Et de pouvoir en faire le plus longtemps possible, de
faire en sorte que ça devienne une grosse partie de ma vie. Mais autant
que j'aime dire que je skie pour l'amour du sport, et c'est vraiment le
cas, je commence à réaliser que pour pouvoir continuer encore à skier
pendant des années et des années je devrais considérer un peu plus
l'aspect monétaire de la chose pour soutenir cette passion, combler
cette dépendance que j'ai du ski. Alors, je dirais que le côté
financier est bien important pour moi en ce moment. Ce n'est pas parce
que je veux me gagner la grosse vie avec une carrière, ni que je veux
skier juste pour l'argent, mais plus pour avoir suffisamment d'argent
pour pouvoir continuer à skier longtemps, faire des segments, aller à
des compétitions et faire ce que j'aime.
Très bien, alors pour la
dernière question, tu risques de ne pas aimer ça, parce que c'est une
autre difficile. Moi et les gars hier nous étions assis dans les
bureaux et pendant que j'écrivais les questions pour toi, JD Caron, un
de nos programmeurs, m'a demandé de te poser la question : si tu ne
pouvais qu'écouter un seul segment vidéo pour le reste de ta vie,
lequel serait-il?
Ohhhhhhhh! Je ne sais pas! (rires) C'est impossible à réponde.
(rires) C'est exactement ce que je m'attendais à ce que tu me répondes.
Ohhhhh mec, il y en a tellement dans lesquels que je pourrais choisir.
Je veux dire, il y a Pep dans 1242, Mickael dans Exact Science, Tanner
dans Teddybear Crisis, Liam dans Long Story Short, Vanular dans Shangai
Six. Oh mec, je ne sais pas, je n'arrive pas à me décider. Est-ce que
je peux téléphoner un ami comme ils font dans "Who Wants To Be A
Millionaire"? (rires) Je pense que je veux presque choisir Mickael dans
Exact Science.
Parfait.
Non, attends, n'écrit pas ça tout de suite! (rires) Je veux comme ne rien dire parce que je ne peux pas en choisir juste une.
(rires) Très bien. Merci pour l'entrevue Tom.
Pas de trouble Schmuck. Merci.
photo: Felix Rioux
Comments